MARATHON CLUB DU GRAND CENTRE
"Des pigeons d'exception pour des hommes de passion"
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Saison 2024 - Les concours proposés

ZWOLLE (NL)   -   16/06/2024

 HAMBOURG (D)   -   7/07/2024

 ASSEN (NL)   -   21/07/2024

 

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Index de l'article

Jouer le fond – grand fond


Quoi de plus formidable que de voir « tomber » un voilier qui vient de parcourir presque 1000 km et traverser 3 pays ?


Cette page est plus particulièrement dédiée aux personnes qui souhaiteraient nous rejoindre ou se renseigner sur la discipline que nous proposons (le grand fond). Ces lignes sont ici pour les aider à ne pas « louper » leur entrée dans les longues distances et partager avec nous cette formidable passion.


Vous pouvez aussi lire les très instructifs articles de Yannick Ungerer dans notre rubrique « reportage ». Il a visité les colombiers des plus grands joueurs de grand-fond Allemands, Belges et Hollandais ; il a donc, outre sa pratique propre du grand fond la connaissance de ce que font les ténors de la discipline en la matière. Il nous a fait l'honneur et l'amitié d'apporter des commentaires à ces quelques lignes ; vous les trouverez en italique, précédés de ses initiales. Merci à lui pour cette aide.


Des pigeons « taillés pour » : une épreuve de grand fond n'est une promenade de santé pour un voilier qui n'a pas, dans ses gènes la capacité de moudre de tels efforts. Au-dessus des 7-800 km, les choses se corsent, l'effort est très important, et en cas de conditions peu favorables (vent de face ou de côté et météo exigeante), il y a rarement de pardon. Par contre, avec des origines adaptées et des pigeons en bonne santé, aucun problème. Nous vous recommandons donc, si vous souhaitez nous rejoindre dans de bonnes conditions, garantes de notre plaisir partagé, vous constituer une équipe de pigeons sur des bases et origines faites pour ces épreuves-ci. Ceci vous évitera d'inutiles déceptions au démarrage.


Il n'est pas forcément obligé de parcourir des centaines de kilomètres ni de dépenser des centaines d'euros pour vous équiper : nos régions comptent quelques férus de ces distances. D'autre part, notre club est aussi ici pour vous aider à vous équiper plus facilement en voiliers de cette sorte. Contactez nous, nous serons heureux de vous accueillir parmi nous et vous conseiller.


Y.U. : « Inutile de faire des bornes. Acheter local fonctionne souvent plus vite. Vos concours ne seront pas les mêmes que les nôtres. Vos pigeons auront peut-être besoin d'autres atouts. Chaque région a, en général, son type de pigeon. NL sud-ouest : pigeon plutôt grand. NL nord est : petits pigeons.»


Notez également, au passage, qu'il en est de même pour le grand fond que pour les autres courses : ce n'est pas parce que les origines sont présentes que les résultats seront présents à haut niveau de suite. Ces origines, si bonnes soient-elles, ne vous dispenseront pas de mettre vos pigeons dans un état de santé irréprochable pour ces épreuves et avec, dans le « coffre » assez de carburant pour le retour....


Y.U. : N'achetez pas de pédigree avec les pointeurs en 3e ou 4e génération ! C'est de l'argent jeté par la fenêtre. Citation de mon copain Eric HERBOTS : « Un pédigree c'est du papier, du papier ça ne vole pas, du papier brûle !!! ». Plutôt que d'acheter 10 petits enfants d'un crack il vaut mieux acheter un enfant. Ça coûte pareil et ça prend moins de place. »


Il vous faudra passer par l'étape sélection. Les débuts sont les moments les plus difficiles, le temps de se constituer une souche de pigeons qui fera que les pertes deviendront anecdotiques. Ceux sont ceux qui sont capables de faire ce travail qui vous engendrerons des voiliers, eux aussi capables de le faire.


Y.U. : « Avant de passer à la sélection, il faut faire le choix de jouer le fond et ne pas mélanger les pigeons de fond avec les vitessiers. Il faudra aussi savoir accepter ne pas faire de prix en dessous de 800 km. Il faut surtout observer. Un pigeon duquel il ne reste plus aucun jeune au bout de deux ans est bon pour la poubelle, pedigree ou pas ! »



Du temps, des frais :


La spécialisation peut être un moyen de garder, malgré un emploi du temps chargé et une vie familiale convenable, contact avec la compétition, tout en diminuant les frais (trajets d'enlogement pour ceux qui en sont éloignés notamment, nombre de courses).


Nous sommes convaincus que plus la distance allonge, plus c'est la qualité du pigeon et le colombier qui font la différence, ceci justifiant un investissement « temps » moindre. Voyez ci-dessous les commentaires très instructifs de notre ami Yannick....


Y.U. : « Le temps passé avec les pigeons est le même, voire prend plus longtemps. Entre 2 concours de fond, pendant les 3 semaines de repos, il faut entraîner soi-même les pigeons. Avant les concours de grand fond, il faut passer à 2x1h voir 2x1h30... Ceux qui jouent au naturel auront encore plus de travail. Mais c'est le lot de tous les colombophiles. Ne pas passer de temps avec ses pigeons c'est mortel. On n'observe pas, ne voit pas, ne tisse pas de lien avec les pigeons. Lorsqu'on n'a pas le temps, il vaut mieux en avoir très peu et s'en occuper bien, que d'en avoir beaucoup et bâcler. Et puis s'occuper de ses pigeons c'est un beau travail.
La saison c'est 365/365 jours. Les très bons entraînent déjà leur pigeons quand les moins bons ne les ont même pas encore fait voler au toit. »


Besoin de beaucoup de pigeons : Cette discipline ne pardonne pas pour ceux qui ne sont pas taillés pour moudre des kilomètres, mais si vous avez les origines adéquates, suite à une bonne sélection au début, les pertes seront minimes.


Il n'est ainsi pas besoin d'avoir des colombiers « usines » pour participer, que du contraire, prenez comme exemple le champion Hollandais Nico Haesen : 15 voyageurs et 3 couples de reproducteurs, 25 jeunes par an. Il n'est pas un exemple isolé : des gens comme Cas van de Graaf (NL) élèvent 25 jeunes par an, ou le champion d'Europe Ko Van Dommelen, avec ses 50-60 jeunes par an...


Y.U. : « Tout à fait d'accord ! Le tout c'est d'avoir ces bons... »


Comme ce peut être le cas en demi-fond, les yearlings peuvent être joués au célibat, sans voir de femelles de la saison.


Y.U. : « Chez Franck Rohen, les yearlings n'ont pas de femelles. Et chez VERBEEK Peter & Sebastiaan qui jouent avec 20 vieux mâles, 55 yearlings (tardifs compris) et 20 femelles, les 75 mâles, vieux et yearlings confondus ne voient pas de femelles du 1er Mars au 1er Août. Après Perpignan jusqu'à mars, les 20 femelles sont accouplées avec les vieux mâles. Pendant la saison, les femelles passent dans un colombier à part avec d'autres mâles pour être joués au nid. »

 

A quel âge les jouer ? : plusieurs « écoles » ici, certains ne mettent pas les pigeons « à la distance » avant 2 voire 3 ans. D'autres, dont la plupart des ténors actuels de la discipline, les mettent au-dessus des 8-900 km dès leur 1 an ; c'est plutôt ce qui est le cas chez nombre de grands champions Hollandais et Allemands actuellement (lisez les excellents articles de Yannick Ungerer). Notez aussi que ces amateurs ont des pigeons qu'ils jouent jusque 6-7 ans voir plus. N'allez pas croire non plus que leurs 1 ans font une à deux courses au-delà des 800 km dans des conditions faciles : il arrive très souvent que ces courses soient très éprouvantes, avec vent de face et soleil ; les yearlings ne sont pas grillés pour autant. Ces oiseaux sont bâtis et sélectionnés pour ce travail.


Y.U. : « Un bon yearling fera un bon vieux ! »


Les maîtres de grand fond Hollandais pratiquent aussi beaucoup les lâchers retardés : les pigeons sont lâchés en milieu de journée, de façon à découcher. Ils répartissent ainsi l'effort à fournir sur deux jours, et apprennent aux pigeons à découcher, ce qui est souvent le cas dans ce type d'épreuves. Le lâcher retardé à longue distance est ainsi une bonne école, plus économe peut-être pour les 'un an'.


Y.U. : « Tout à fait d'accord »


L'essentiel est de faire comme vous le sentez, et de maintenir ce que vous avez décidé comme ligne de conduite : vous êtes seul maitre à bord !! Disons que l'idéal est de mettre des oiseaux qui ont déjà acquis une certaine expérience des courses en plus courtes distances, tranquillement. Dès lors, ils peuvent, s'ils sont fait pour, aller faire ce pour quoi vous les avez élevé, et soigné depuis leur naissance. Souvent, ils participent, avant d'être enlogés sur une belle étape, à 5-7 courses, dont au moins une à 4-500 km.


Y.U. : « 2000 km avant le premier rendez- vous avec un 400 et un 500 km c'est top ! »


« Un pigeon de fond ne se nourrit pas de la même manière qu'un vitessier, ne s'entraîne pas de la même manière qu'un vitessier, ne grandit pas aussi vite qu'un vitessier, et fait rarement prix en dessous de 800 kilomètres.
Il y a deux choses importantes en grand fond : n°1 la santé & n°2 les muscles. Un pigeon en santé et avec des kilomètres dans les ailes fera la différence à la sortie du panier. Mais ça ne sert à rien de le gaver de produits avant de le mettre au panier, au contraire. Le panier, c'est 5 jours à manger du maïs dans les fientes et boire de l'eau souvent pas très clean... La santé passe souvent par l'oxygène, du bon grain, des minéraux, des pré & probiotiques et des acides et le muscle par l'entrainement quotidien et les concours. »

Pour finir, nous espérons que ces quelques lignes pourront vous aider à assouvir votre passion dans les meilleures conditions. Encore merci à Yannick pour les commentaires qu'il a pris le temps de nous offrir.