MARATHON CLUB DU GRAND CENTRE
"Des pigeons d'exception pour des hommes de passion"
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Saison 2024 - Les concours proposés

ZWOLLE (NL)   -   16/06/2024

 HAMBOURG (D)   -   7/07/2024

 ASSEN (NL)   -   21/07/2024

 

Courses et récompenses MCGC Saison 2024

Bordereau d'adhésion 2024

Comment participer ?

 

Cette année 2020, il atomise littéralement un Assen (926 km) compliqué.

L’an passé, il remportait Osnabrück (978 km) et glanait la deuxième place sur Assen. Décidément, rien ne résiste à Joël Choteau, le champion colombophile de Saint Gilles Croix de Vie (85) qui se montre impérial sur les courses marathon du Centre France.


Satisfaisant

C’est ce que peut sans aucun doute se dire l’ami Joël en regardant ses résultats de ces dernières années, et particulièrement le Assen de fin juillet 2020. En constatant à 8h40’ sa 079921/2018 pour 926 km, il est le premier à officialiser un pigeon sur la zone marathon, bien qu’étant au long point. Ce sera le seul pigeon au-dessus de 800 mpm (850,223 mpm). Pour vous situer l’affaire, le deuxième pigeon du classement sera celui d’un autre champion qui marquera Assen 2020 de son empreinte : Joël Videau, avec son 295401/2016 enregistré à 10h01’ pour 932 km. Le deuxième voilier de Joël Choteau tombe ensuite à 12h14 ; il s’agit du 096909/2016, celui-là même, s’il vous plaît, qui remporta Osnabrück l’an passé. Avec 3h34’ de retard sur la vainqueur du jour, il s’adjuge encore une magnifique 6ème place parmi les 824 pigeons engagés. C’est alors que débute le défilé : le 119326/2017 déboule à 12h30, bon pour la 7ème place. Le super 204082/2014 (2ème sur Assen 2019) le suit de 3 minutes pour rafler la 8ème place, tandis qu’à 12h56 arrive la 076147/2018 qui empoche la 10ème place. Vous avez bien lu, Notre ami fait gentiment, avec 9 engagés, 5 prix dans le top 10 des 824 pigeons partis de Assen la veille, sur une course compliquée à 926 km pour lui. Pour que la fête soit complète, 3 autres voiliers de l’équipe feront leur prix, aux 60, 108 et 194ème places. Manquera uniquement un pigeon, que Joël ne « sentait » pas trop au départ et qui n’est jamais revenu. Alors oui, satisfait, il peut l’être quand même un petit peu.


079921/2018

Cette boule de plume qui décroche la pôle position sur Assen 2020 avait, à un an, fait prix l’an passé sur Amsterdam (84/819 p – 804 km). C’est une femelle bleue plumes blanches, un peu forte, mais solide. Cette saison, elle a fait ses prix avant de créer l’exploit sur Assen ; une bonne bête en devenir à n’en pas douter. Deux de ses frères sont d’ailleurs bien venus aussi, dont un qui cumulera cette saison 7 prix de 8 engagements.

079921 18 CHOTEAU
Le père de la vainqueure est le 79921/2017, un direct René Landais, origines Gruson, Hovaert, Brouckaert. La mère 322429/2009, (morte depuis peu) était, elle, une reproductrice qui a tracé dans la colonie. Un de ses petits-fils, pour exemple, en est à 8/8 en marathon. Elle avait été offerte à Joël par J.P. Mignien de Fort Madick (59). Son père était d’origine Divix, et sa mère une J.M. Duquesnoy.


Colonie, gestion sportive

Joël est à la tête d’une colonie assez restreinte, 4 couples de reproducteurs suffisent à son bonheur, aidés par autant d’éleveurs. Il cultive les Reybroeck, C. Muster (Via Verove), K. van Dommelen, F. Turpin, Tronquoy, G. & S. Fruitier, Bills, Brouckaert, Dirix (via J.P. Mignien).

Il tire par an +/- 35-40 jeunes, dont une partie vient des voyageurs. Ils sont entraînés, puis, de ce lot, notre champion gardera 20 mâles yearlings et 7-8 femelles pour renforcer l’équipe de jeu, composée de 28 mâles de 2 ans et plus, ainsi que 8 à 9 femelles.


Sélection

Joël ne pourrait jouer à ce niveau sans de bons pigeons, mais aussi une bonne sélection. Ils sont amenés tranquillement à la distance, sans être grillés, ce qui permet ensuite de les maintenir « en activité » jusqu’à 7-8 ans.

Les mâles sont joués au veuvage classique, de même que les femelles qui, elles, seront accouplées avec des mâles yearlings début juillet pour partir sur Assen sur des œufs de 10-12 jours. Elles ont été engagées sur les courses fédérales jusqu’à 3 semaines avant Assen puis ont eu droit à 2 coups de paniers.

Les jeunes sont sélectionnés selon les origines et à la main. Les yearlings, qui seront allés au panier jusqu’à 3-400 km, doivent rentrer à peu près dans les temps et ne pas montrer de signe de fatigue. Les «deux ans » sont engagés jusqu’à 700-750 km pour les mâles et certaines femelles jusqu’à Assen (926 km). Ces dames peuvent aussi aller jusqu’à 700 km à un an parfois. A 3 ans, les courses au-delà de 900 km sont au programme. A noter que notre champion a d’ailleurs tenté, cette année, de jouer Hambourg (1119 km pour lui) pour y faire un 22ème prix d’une de ses 3 engagées. A refaire.

En termes de préparation, Joël essaye de cumuler 1200-1300 km à ses voiliers avant d’aborder les 900 km, sans programmer une étape supérieure à 600 km en guise de mise en condition. Joël veille aussi à ne pas envoyer son équipe au carton si le temps est annoncé mauvais. La préparation est un moment où les voiliers doivent conserver un moral intact pour pouvoir aborder ensuite la distance « cible ».

Les pigeons sont lâchés matins et soirs, volée tenue au drapeau pendant 1 heure. Pendant les 3 semaines entre Osnabrück et Assen, les pigeons seront au repos de compétition, et auront droit à un coup de panier pour les remettre en route avant Assen.


Nutrition, gestion santé

En saison, les pigeons ont droit à du mélange sport de 2 ou 3 marques, qui sont mixés. On retrouve ainsi du Mariman, Teurlings, du Versele Laga (sans extrudés) et, un mélange toujours présent ces dernières saisons, du Beyers Long distance TT. Le dépuratif n’est pas utilisé, mais par contre, le mix de sport est complété d’orge, dont le pourcentage va varier selon la phase de compétition. Ainsi, en début de saison, le mélange sera composé de 30 à 40 % d’orge. En pleine saison, ce pourcentage va diminuer un peu pour passer en dessous des 30 %. Notons que le mélange des femelles bénéficie d’un apport supplémentaire d’orge par rapport aux mâles.

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Au retour, les pigeons auront du sport pur, puis l’orge va revenir alléger le mélange. Classiquement, le pourcentage d’orge va chuter à l’approche de la course suivante. Sur les longues distances, du maïs est rajouté, ainsi qu’un peu de chènevis parfois.
Les pigeons ont droit à une cuillère à soupe matin et soir. Ils peuvent manger là-dessus pendant 15 minutes, après quoi la ration est retirée. Simple et efficace, encore et toujours.

Pour ce qui est des traitements, Joël avait depuis 2012 cessé tout autre traitement que celui contre les vers, excepté une habituelle cure de Baytril en début de saison et bien entendu la vaccination PMV obligatoire. Tout allait pour le mieux, l’expérience était des plus concluantes. Sauf que le début de saison 2019 a été des plus laborieux, et notre ami a dû avoir recours à la pharmacie pour pouvoir aborder les marathons avec succès. Cette saison, certains traitements ont donc été réalisés pour éviter tout déboire.

Donc, outre le CCP (Laboratoire Moureau) qu’il continue d’utiliser, soit en badigeon à la plume dans le bec, soit sur le grain, il a instauré cette saison un traitement contre la trichomonose, 15 jours avant Osnabrück, avec un rappel au retour, pour être tranquille jusqu’en fin de saison. Entorse également au suivi usuel, la cure de Baytril de début de saison n’a pas été donnée.

En parallèle, pour limiter le développement des trichomonas, l’eau est retirée entre les repas et de l’eau fraiche est donnée matin et soir. Les pigeons sont nettoyés en saison 2 fois par jour, puis 2 fois par semaine hors saison.

Toujours aucun traitement n’est donné contre la coccidiose et les voies respiratoires. Notre ami donne maintenant moins de thé qu’auparavant, sans que les résultats en pâtissent. Ils ont de l’iode dans l’eau environ une fois par semaine en pleine saison de course, ainsi que du vinaigre de cidre.

Pour ce qui est de la préparation à une course longue distance, et de la phase de récupération, le programme Beyers est suivi dans les grandes lignes.


2 cerises sur le gâteau

Avec, à nouveau une saison irréprochable, couronnée par, cerise sur le gâteau, cette splendide victoire sur ce Assen « pour les costauds », Joël ne pouvait qu’être aux avant-postes pour le Championnat Français Marathon par Equipe. Encore fallait-il qu’il soit avec un co-équipier de taille, car il faut pour gagner que les 2 parties fassent un sans-faute sur la saison, ou ne prennent ensuite que les avant-postes. Comment faire mieux que de choisir cette saison les frères Bertrand et Gilles Rezenthel qui ont été intraitables et remportent cette année le championnat général du CIF. Ce tandem, ou plutôt ce « tridem », rafle donc logiquement aussi le Championnat Français Marathon par Equipes 2020. Une équipe complète, composée de gens biens, qui allient gentillesse et compétence colombophile au plus haut niveau.


Je pense que tous ceux qui te connaissent Joël ne peuvent que se réjouir des joies bien méritées que tu auras su trouver dans cette saison 2020 au départ si spéciale. Nul doute que l’autoroute à succès marathons que tu as su te construire n’a pas fini de nous montrer ton nom en haut des feuilles de résultats. Encore bravo pour cette victoire, complétée par cette incroyable démonstration (5 pigeons dans le top 10 et 8 prix de 9) sur Assen 2020. Mieux sera difficile, mais l’avoir fait est un grâle que bien peu ont pu et pourront s’offrir. Chapeau bas l’ami.


David Chassagne, novembre 2020