St Vincent international 2019, libéré le 13 juillet à 7h15, s’est, comme beaucoup de courses internationales cette saison, déroulé dans des conditions éprouvantes, avec un vent contraire sur l’ensemble de la ligne, n’avantageant globalement, pas plus l’est que l’ouest.

Il fallait des solides cette fois encore pour briller et c’est finalement Ad Fortuin (NL) qui l’emporte au petit matin avec l’enregistrement de sa femelle  à 5h27 pour 999 km – 1052 mpm. La deuxième place internationale sera elle aussi Hollandaise, car remportée par J Habets (4h56’ pour 975 km – 1040,798 mpm). C’est à la troisième place que l’on retrouve notre vainqueur national, Jean-Luc Dumas,  qui enregistre son 303047/2016 à 19h57’32’’ pour 789 km, bon pour une vitesse de 1040,491 mpm, soit 0,307 mpm derrière le deuxième international, le coup passa tout près, après être demeuré la plus rapide annonce internationale toute la nuit. C’est le jeu aussi de la neutralisation, il faut bien avoir des règles.

Invasion tricolore

Comme sur la plupart des courses internationales cette année, les Français ont été omniprésents sur les premières lignes du résultat international. Nous retrouvons ainsi pas moins de nos 5 compatriotes dans le top 10 international. Comme cité plus haut, à la troisième place du podium, Jean-Luc Dumas a rasé les moustaches, de J. Habets (NL), médaille d’argent de la course. 21 mpm plus loin, Michel Dubois, notre ogre marathon national est encore présent pour la quatrième place internationale ; quelle saison il réalise ! Il devance ainsi Roger Tantart, autre figure très connue des courses longues distances qui empoche la cinquième place. La 8ème place va dans l’escarcelle du sympathique Richard Leprêtre, notre hôte pour la remise de prix de Fauquembergues. Richard devance lui un tandem emblématique du marathon tricolore, notamment quand les conditions sont des plus éprouvantes : les frères Rezenthel. Rien que du beau linge, auquel il faut rajouter, s’il vous plaît, un certain Noël Peiren à la 6ème place et une 10ème place pour Etienne Meirlaen. Ce n’est pas tous les jours qu’on barbote devant de tels messieurs quand ils constatent « tôt ». Mais ces diables de Français ont perdu tout complexe, et s’imposent de plus en plus comme une nation incontournable de la scène marathon internationale.

Seuls 7 des 10 623 pigeons engagés à l’international passeront la barre des 1000 mpm, et parmi ceux-ci, nous retrouvons 3 voiliers  Français.

Photo colombier Jean Luc

Victoire nationale

Et une de plus. En effet, l’ami Jean-luc Dumas n’en est pas à son coup d’essai, il a déjà remporté Pau national en 2009 (2ème international) puis en 2010 (5ème international), tandis qu’il constatait à la 23ème place nationale sur la même étape en 2011. Résultats à apprécier en sachant que notre champion n’a que 2 possibilités de courses par an côté internationaux…

Alors que pour beaucoup d’amateurs « nordistes », la saison internationale est éreintante car très pourvue en courses internationales, pour certains comme Jean-Luc Dumas, quand il est décidé à s’y consacré un peu, elle se limite à 2 courses maximum : Pau et Saint Vincent. Installé juste en dessous de Nancy, il lui manque souvent quelques 50 kilomètres pour être autorisé à engager des voiliers sur les marathons internationaux. C’est comme ça, il écume donc les courses de la 6ème région, où le battre est devenu un réel challenge.

Après un « break » côté internationaux, il s’est décidé à renouveler l’expérience cette saison, en sortant  quelques pigeons de l’équipe de jeu pour les lancer sur ce qu’il pouvait jouer, à savoir Pau - 767 km (où il commence à la 49ème place avec son 303047/16) et enfin St Vincent – 789 km, où le même 303047/16 va damer le pion à l’incontournable Michel Dubois et emporter ainsi la victoire nationale, doublé de la 3ème place internationale.

Au national, seuls 3 pigeons passent la barre des 1000 mpm, et des 3 714 engagés, seuls 6 % (226 p) pourront regagner leur colombier le premier soir. Au colombier Dumas, ceci se traduit par 3 pigeons de rentrés le soir même, car, si sous le nom de Jean-Luc, seul le 047 parmi les 4 engagés n’a pas découché, sous le nom de Magalie, épouse de Jean-Luc, avait été engagés 8 femelles. De ces 8 femelles, 2 vont rentrer le premier soir, la 173072/17 à 21h39 (137ème Nal - 20ème Int Femelle) suivi de près de la 173016/17 à 21h40 (140ème Nal - 21ème Int femelle). La 016/17 a déjà à son actif un premier prix fédéral sur Nevers face à +/- 400 pigeons. Au final, Jean-Luc réalisera un 2/4 et Magalie, 3/8 avec ces dames. Comme une partie des voiliers chaque année, la 072/17 a, elle, finit dans les serres d’un autour des palombes. Elle aussi avait montré auparavant de belles qualités.

303047/2016, pas le meilleur, mais bon…

Ce solide bleu de 2016 n’en est pas à son coup d’essai. De gabarit moyen, assez longiligne, il avait déjà réalisé une saison 2018 des plus convenables : 3ème /1247 p féd sur Poitiers (505 km), une 9ème /923 p fed Limoges (501 km), 21ème / 841 p Nevers (282 km), 23ème / 598 p fed Bressols (632 km). Depuis la perte, voici quelques années de très bons voiliers d’origine van Eycken sur Pau, Jean-Luc n’engage pas ses « vraiment tops » pour les internationaux, ses pointeurs sont maintenant gardés sur la ligne fédérale. Il n’y met pas pour autant des bras cassés. Chose que le 047 démontre avec force puisqu’il avait, sur Pau 2019 (767 km), déclenché le constateur à 20h58’, ce qui lui avait fallu une très honorable 49ème place nationale (59ème internationale). Le cumul de ces deux participations internationales 2019 où, par deux fois, il boucle à la première place du secteur « est », lui permettent d’empocher la 3ème place des As pigeons CIF ‘2 Prix’ 2019. Au passage, il sera aussi, cette année 2019, 1er As pigeon national « plus de 700km »; meilleur devient assez compliqué quand même, surtout quand vous n’avez que 2 possibilités de jeu à ces distances. Notez aussi qu’il s’agit d’un pigeon décrit comme « intelligent », particulier. Il a d’ailleurs en grande partie dû ses succès à ce caractère particulier : ce lascar était vraiment dur à faire rentrer de la volée quotidienne. Il se tenait sur la trappe à regarder l’intérieur du compartiment. Il fallait parfois ruser pour lui faire passer les clapettes en plaçant un autre pigeon dans son casier pour le stimuler à daigner rentrer. C’est vrai que, suite à la saison 2019, c’est quand même plus supportable comme comportement, on se fait une raison. Mais avant, ça crispait bien un peu notre ami qui avait tout juste le temps ensuite pour partir au travail. Une autre solution trouvée était de le laisser dans le colombier tandis que les collègues s’entraînaient ; une vraie purge quoi.

Ce pigeon est issu d’un beau geste, qui devrait se multiplier dans l’hexagone : voici quelques années, Mr Schüller, lui aussi bon amateur de la 6ème région, voulait acquérir des œufs de chez Jean-Luc. Plutôt que de causer argent, il fut décidé de procéder à un échange de 10 œufs issus des meilleurs voiliers de chaque colonie. Cet échange a lieu en 2016, et c’est précisément d’un de ces fameux œufs que n’acquit le 047. Mr Schüller, qui joue presque 100 km de plus que notre ami, a lui aussi obtenu de ces œufs un très bon voilier. 10 % de tout bon, des 2 côtés, c’est une bonne affaire pour les deux parties. Un premier national en prime, reste un bonus très acceptable pour les deux également. Notez que Mr Schüller a remporté voici quelques années Narbonne national. N’ayant pas vendu son pigeon victorieux, et peu enclin à jouer les longues distances finalement, il le donna voici peu à Jean-Luc. Loin de l’argent, la colombophilie peut réserver de jolis moments d’amitié.

Pour revenir au fameux 047/16, il est issu de la sélection que Mr Schüller a opéré depuis des souches achetées en Allemagne et introduites avec succès (ea Janssen, Herman, Wouters, et côté mère Vandenabeele). Pas de grands noms marathon, mais du pigeon capable de faire fonctionner les neurones pour rentrer au plus droit, tout en tenant le coup sur la distance. Doit-on rappeler qu’il s’agit de courses d’orientation et que le pigeon qui gagne est celui qui va le plus directement vers ses installations. Hors dans le cas de Jean-Luc, situé à l’est, pas besoin de suiveurs, s’ils suivent la masse, c’est plié pour rentrer dans les prix. Gagner ce premier national s’est fait ici contre la masse, et, sans vent favorable, ni d’ailleurs défavorable pour l’est. Une vraie course d’orientation, où la génétique apportant des capacités d’orientation optimales vaut son pesant d’or.

IMG 20190725

Là, je vous vois venir, « moins de 800 km les deux fois » me direz-vous. Certes, mais combien jouent 900 km à chaque course internationale ? Et encore, l’expérience récemment acquise m’a permis de démystifier le voilier marathon. Dans les souches de « demi-fond/fond », Il reste bien sûr un bon lot qui ne tient pas la distance, mais il existe indéniablement parmi ces voiliers une certaine partie qui est capable de damer le pion aux marathoniens de souche, et ce, sur des courses très sélectives à plus de 1 000 km. Il ne faut alors, bien entendu, pas se baser sur des « cochons d’Inde » au départ. A chacun de se faire son idée pour son propre plaisir, c’est ce qui importe dans la pratique de toute passion, mais ça vaut le coup d’être souligné.

Colonie

Quand il n’échange pas des œufs avec Mr Schüller, Jean-Luc Dumas tire des jeunes de 16 couples de reproducteurs. Il a fait sa « sauce » depuis une bonne base directement acquise chez Jef Houben (B), à laquelle il a rajouté des directs Engels (B), un Bolle (B), des van Eychen (B), des Luc De Roeck (B), et des Julien Nibus (B) chez qui il a été retrouver, entre autre, les G. Devooght (B), qui lui avait apporté du succès. Dernièrement, il a introduit des pigeons « Elite Natural » de souche Etienne Meirlaen (B), ainsi que des directs Joseph Schmitz (B) qui seront essayés dans les années à venir. Les meilleurs voiliers, quand ils ont su échapper aux rapaces omniprésents, viennent renforcer l’équipe de reproducteurs. Il préfère d’ailleurs maintenant introduire des pigeons à faire voler pour ne pas perdre de temps avec à l’élevage. Pendant ce temps,  on ne tire pas convenablement sur ses propres pigeons, acclimatés à son système, et aux courses jouées.

Entre 60 et 65 jeunes sont bagués chaque année. Depuis quelques années, ils ne sont plus mis qu’en entraînement avec le club jusque 200 km environ. Avant, il les jouait sur toute la ligne jeune, mais devait régulièrement essuyer une catastrophe qui laissait sur le carreau une grosse partie de l’équipe de jeunes, souvent sans que ce puisse être spécialement expliqué de prime abord par les conditions météorologiques. Il se résout donc maintenant à les tenir plus court en espérant passer au travers un coup dur, même s‘il pense avoir ainsi plus de « casse » en yearlings.

Management

Les 24 mâles yearlings joués au veuvage total chaque année, vont être alignés jusque Poitiers (500 km). Les moins bons iront jusque Montauban (+/- 650 km). Bon an mal an, une petite dizaine passera le cap de l’année supérieure. Ils sont joués avec les 24 voyageuses (yearlings et vieilles) qui compose l’équipe de jeu en femelles. Elles sont jouées autant que possible pour limiter les accouplements. Cette année, certaines sont parties pour St Vincent, avec le résultat mentionné ci-dessus. Entre les rapaces et les courses, des 24 de début de saison, il ne reste chaque fin de saison qu’une petite douzaine de pigeonnes.

L’équipe de vieux, logée dans le même compartiment est forte de 20 sujets, âgés de 2 ans et plus. Eux vont débuter la saison par 2 couvaisons à blanc pendant 10 jours au mois de mars. Ils participent ensuite à toute la ligne de vol. Le 047/16 a ainsi fait cette saison un ‘Gray’ (120 km - raté), puis un Châlons (215 km - râté), suivi d’un Nevers (282 km – 66 / 400 p) et d’un Châteauroux (386 km – 62 / 1275 p). Trois semaines plus tard, il déboulait, le 22 juin, de Pau. Trois autres semaines de repos se sont alors écoulées à nouveau pour qu’il gagne le 13 juillet le St Vincent national.

Les mâles, bénéficient tous ensemble, vieux et yearlings, d’une volée le matin +/- de 5h45 à 6h30 et d’une seconde le soir au retour du travail, de 17h30 à +/- 19 heures. Les femelles, n’ont elles qu’une volée quotidienne, le soir, après la rentrée des mâles. Il ne prend pas la voiture en semaine pour donner des coups de paniers.

Chez les vieux mâles, les femelles ne sont montrées qu’au retour, tandis que les plateaux sont retournés au départ. Par souci de commodité pour attraper les voiliers, il pratique différemment avec les yearlings et les femelles : ils sont réunis pour la mise en loge, ce qui permet de les attraper plus facilement.

D’une année sur l’autre, il est demandé +/- 50 % de prix, sur la saison.

Un accent particulier est mis en ce qui concerne l’hygiène. Ainsi, pendant la saison, tous les pigeons sont nettoyés matin et soir. Fait régulièrement, ceci n’est pas trop une corvée. Dès qu’il le peut, il passe ses voiliers en volière, sur caillebotis, pour l’hiver. Ceci est bon pour les voies respiratoires, et la santé en général, mais permet aussi un nettoyage à fond des colombiers chaque fin de saison, suivi d’un vide sanitaire de plusieurs mois. Dès qu’ils sont vides, les compartiments sont passés au nettoyeur haute pression. L’eau est de suite aspirée grâce à un aspirateur industriel. La flamme est ensuite passée pour sécher les installations.

Nourriture, produits, traitements

Notre ami alterne globalement entre 2 mélanges sur la saison : un mélange « léger » (Gerry plus) et un mélange composé de ‘sport’ et de ‘veuvage avec maïs noir’. Ces différents mélanges sont issus de la gamme Versele Laga. Au retour, les pigeons ont du mélange riche, comme au départ. Dès le lendemain, leur sera donné du Gerry Plus pendant au moins 3 jours. Ensuite un mix 50-50 entre du léger et du sport-veuvage est dispensé. Magalie, qui part plus tard au travail que Jean-Luc enlève la mangeoire commune avant de partir le matin. Les 4-5 derniers jours, sera distribué du 100 »% sport-veuvage, sans rajout de maïs. Notre champion considère qu’il y en a bien assez dans le mélange commercial. Par contre, les pigeons en partance trouvent ces derniers jours 2-3 cacahuètes dans leur  mangeoire individuelle placée au casier. Comme beaucoup d’amateurs utilisant les cacahuètes, il les habitue dès pigeonneaux à ingurgiter celles-ci.

Pour ce qui concerne les produits complémentaires, sa préférence va à la firme « Comed ». Il suit alors +/- les recommandations d’utilisation. Je précise « +/- », car il n’utilise qu’une partie des produits, sinon, la semaine ne suffirait pas. Ainsi, sont donnés, notamment les 2-3 derniers jours, les préparations suivantes : « Cometose », « Tempo 60 », le mix « 4 huiles », ainsi que les électrolytes au retour. Pour la levure de bière par contre, il choisit la firme « Natural », chez qui il se fournit également en « Naturaline », qu’il va additionner de vinaigre de cidre et distribuer dans l’eau 2 jours par semaine. C’est notamment la boisson du lendemain de course.

Du « Floratonyl » est aussi utilisé ; alors, Magalie vide l’abreuvoir avant de partir au travail. Ceci, il ne veut pas le laisser traîner la journée comme boisson.

Courant décembre, un traitement contre la paratyphose est donné pendant une dizaine de jours. Il sera suivi cette année par un vaccin vivant oral (De Weerd), beaucoup plus pratique. A noter que, suite à une erreur, ce même vaccin buccal a été donné l’an passé aux jeunes ; en est-ce la raison, mais toute la saison, ces mêmes jeunes ont fait des fientes à vous rendre jaloux. La maladie des jeunes qui frappe chaque année la colonie a aussi été présente cette saison, mais semble-t-il de façon moins virulente.

En début de saison, les voyageurs sont traités pendant 5 jours contre la trichomonose, ainsi que pendant une journée contre les vers. Ceci est fait sur les œufs, pour permettre de faire en même temps les femelles de veufs, par précautions sanitaires ultérieures envers les veufs. Suite au retour de courses importantes, un rappel avec du « TKK » (vet Schroeder – Tollisan) est donné pendant 3 jours. Ces rappels ne sont pas donnés juste au retour, mais 2-3 jours après, quand les pigeons sont remis de l’effort. De temps en temps, les voies respiratoires sont combattues, sans réelle régularité.

L’homme

J’avais entendu parlé, voici déjà plusieurs années, de ce terrible joueur qu’est Jean-Luc Dumas. Imaginez, cette colonie fournit, entre autres, des joueurs comme Thierry Raffin de La Rochelle, rien de moins qu’un des meilleurs joueurs nationaux de demi-fond-fond (cette saison, propriétaire du 121396/17, 1er As pigeon national toutes distances). Cette victoire sur Saint Vincent aura été l’occasion de monter la rue Emile Henri Jacquemain. N’y aller pas si vous n’avez pas un super frein à main sur la voiture, car l’homme ne vit pas en Beauce, et les jours de neige, vous devez faire pas mal d’huile sur le siège pour arriver intact en bas de la rue. Outre la faiblesse des contingents enlogés sur les internationaux qui ne peut en aucun cas tirer la masse vers ces colombiers, les voiliers de ces secteurs, au relief prononcé, doivent conjuguer avec un autre facteur important : les rapaces. Personnellement j’éprouve un respect certain pour ce type de prestation, où le pigeon vient seul chercher dans son côté la gagne. Ce genre de considération manque malheureusement dans notre sport. Ceci ne coûte rien d’aller féliciter un amateur qui, isolé de l’autre côté, a fait un beau prix contre la masse, ou d’un autre côté contre le vent. Un prix qui, sur le classement global passe inaperçu est parfois un authentique exploit, et vaudrait bien une tape amicale sur l’épaule et un peu de considération. On ne joue pas pour la gloire, mais un poil de considération méritée ne rend pas malade si vous n’avez pas la fâcheuse tendance à gonfler des chevilles. Ce n’est pas le cas assurément de Jean-Luc Dumas. Il sait bien qu’il n’est pas maladroit avec des pigeons de course, mais quand vous lui poser des questions, vous vous retrouvez à donner votre avis. Il n’est pas fier, et si vous n’y prenez garde, vous aurez presque l’impression qu’il prend conseil. Toujours en questionnement, et à la recherche d’éléments de progression, malgré les 3 victoires nationales au tableau, et autant de top 5 internationaux, sans parler de multiples victoires fédérales, il ne donne pas de leçon, mais pose des questions, s’interroge. Aussi curieux et attentif à son environnement que son fameux 303047/2016, Jean-Luc Dumas n’a assurément pas fini d’étoffer un palmarès pourtant époustouflant, et, nous devrions à nouveau dans les années à venir, voir s’afficher sur Pircube le signalement, sous la ville de Nancy, de constatations hors normes sur Pau ou saint Vincent.

Bravo à Jean-Luc et Magalie Dumas pour leurs qualités humaines et cette magnifique victoire sur Saint Vincent 2019. Chapeau.

David Chassagne, décembre 2019